vendredi, mars 29, 2024

Covid-19 : pourquoi Israël impose le passe sanitaire dès trois ans

Malgré une population adulte vaccinée à 80%, l’État hébreu s’inquiète de l’augmentation du nombre de contaminations parmi les adultes, qu’ils soient non-vaccinés ou qu’ils aient déjà reçu deux injections.

«Nous sommes dans une vague très dure». Le premier ministre israélien, Naftali Bennett, s’est inquiété mercredi 11 août de la situation sanitaire dans son pays. Le nombre des nouvelles contaminations flambe, alors qu’Israël, sur le podium des nations les plus vaccinées, voyait le Covid comme un lointain souvenir. En un mois, elles ont été multipliées par dix. «Nous allons mener une bataille dure et ferme contre la propagation du virus et du variant Delta», a assuré le chef du gouvernement.

.

© Our World In Data Inexistante au mois de mai, la mutation indienne concerne aujourd’hui plus de 95% des cas. Sa propagation fulgurante a poussé l’État hébreu à sonner le retour des mesures sanitaires, abandonnées le 1er juin dernier. Dès le 29 juillet, les adultes ont été de nouveau soumis au passeport sanitaire, appelé «Green passe», pour entrer dans les lieux culturels, sportifs, restaurants et institutions académiques. Face à une épidémie galopante, le gouvernement a décidé de durcir le ton et l’imposer aussi aux enfants de plus de trois ans. Dès le 18 août, petits et grands devront donc présenter un QR code attestant leur immunité pour passer les portes des piscines, restaurants, hôtels, musées et gymnases.

Avant le 27 juillet, seuls les jeunes de plus de 12 ans pouvaient recevoir une injection, selon les recommandations du laboratoire Pfizer. Depuis, leurs cadets âgés de cinq ans et plus peuvent aussi se rendre dans les centres de vaccination à condition de présenter «une forte probabilité de maladie grave et même de décès suite à une infection». Une fois la dose administrée, ils reçoivent un document attestant leur immunité face au Covid-19. Pour les autres, un test négatif de moins de 72 heures ou une preuve de guérison sont admis pour posséder le laissez-passer sanitaire. L’exécutif espère ainsi échapper à un nouveau confinement, «qui serait déplorable pour l’économie», a rappelé le premier ministre.

Éviter à tout prix un reconfinement

Depuis deux mois, le spectre d’un reconfinement hante les esprits du gouvernement israélien qui multiplie les mesures pour ne pas avoir à le décréter. Le 25 juin dernier, le port du masque redevient obligatoire dans les lieux publics fermés. Les jauges dans les commerces et lors des rassemblements font aussi leur retour. Seules 50 personnes en intérieur et 1000 en extérieur sont désormais admises et toujours à condition de présenter un passe sanitaire valide.

Un autre point inquiète les autorités. Même si 80% de la population adulte est vaccinée, la réponse immunitaire semble plus faible que prévu au vu du taux important de réinfection. Un constat qui n’a pourtant pas remis en cause la stratégie vaccinale. Au contraire. Le gouvernement redouble d’efforts pour inciter les derniers récalcitrants à se rendre en centre de vaccination. «Les antivaccins mettent en danger leur entourage et la liberté des citoyens israéliens. Ils mettent en péril notre liberté de travailler, d’étudier et de se retrouver en famille. Ils nous font du mal à tous», a tempêté Naftali Bennett le 25 juillet dernier. Pour les convaincre, le premier ministre assure que les injections ne sont certes pas magiques mais permettent de limiter les décès et les formes graves de la maladie. Un avis partagé par le professeur Eli Sprecher, chef du département de dermatologie à l’hôpital Ichilov à Tel-Aviv, interrogé par Le Monde.«Quand on regarde les hospitalisations, on est à un quart voire un cinquième des chiffres d’il y a quelques mois, avec le même nombre de nouveaux cas. […] Il n’y a pratiquement pas de décès. Les patients hospitalisés sortent aussi en moyenne plus tôt.» Si la courbe du nombre de patients hospitalisés par million d’habitants est moins élevée que lors des précédentes vagues du fait de la vaccination, la pente est toutefois raide.

© Our World In Data L’influence de la vaccination se perçoit aussi sur le nombre de personnes décédées du Covid-19, plus bas que lors des dernières vagues.

© Our World In Data Pour l’épidémiologiste et conseiller du gouvernement sur la gestion de la pandémie, Nadav Davidovitch, l’heure est à la vigilance maximale. Face à une nouvelle vague «qu’on ne pourra pas stopper», il appelle les citoyens à agir maintenant pour ne pas compromettre la rentrée de septembre. Une troisième dose a été proposée aux plus de 60 ans pour renforcer leur mémoire immunitaire affaiblie face à un contact accru au virus. Des stations de tests antigéniques rapides ont été installées à travers tout le pays et confiées au service d’urgence Magen David Adom. Le passe sanitaire élargi aux plus de 5 ans a aussi pour ambition de grossir la part des vaccinés parmi les plus jeunes dont seuls 40% des plus de 12 ans ont reçu une première injection.

Malgré une population adulte vaccinée à 80%, l’État hébreu s’inquiète de l’augmentation du nombre de contaminations parmi les adultes, qu’ils soient non-vaccinés ou qu’ils aient déjà reçu deux injections.

«Nous sommes dans une vague très dure». Le premier ministre israélien, Naftali Bennett, s’est inquiété mercredi 11 août de la situation sanitaire dans son pays. Le nombre des nouvelles contaminations flambe, alors qu’Israël, sur le podium des nations les plus vaccinées, voyait le Covid comme un lointain souvenir. En un mois, elles ont été multipliées par dix. «Nous allons mener une bataille dure et ferme contre la propagation du virus et du variant Delta», a assuré le chef du gouvernement.

.

© Our World In Data Inexistante au mois de mai, la mutation indienne concerne aujourd’hui plus de 95% des cas. Sa propagation fulgurante a poussé l’État hébreu à sonner le retour des mesures sanitaires, abandonnées le 1er juin dernier. Dès le 29 juillet, les adultes ont été de nouveau soumis au passeport sanitaire, appelé «Green passe», pour entrer dans les lieux culturels, sportifs, restaurants et institutions académiques. Face à une épidémie galopante, le gouvernement a décidé de durcir le ton et l’imposer aussi aux enfants de plus de trois ans. Dès le 18 août, petits et grands devront donc présenter un QR code attestant leur immunité pour passer les portes des piscines, restaurants, hôtels, musées et gymnases.

Avant le 27 juillet, seuls les jeunes de plus de 12 ans pouvaient recevoir une injection, selon les recommandations du laboratoire Pfizer. Depuis, leurs cadets âgés de cinq ans et plus peuvent aussi se rendre dans les centres de vaccination à condition de présenter «une forte probabilité de maladie grave et même de décès suite à une infection». Une fois la dose administrée, ils reçoivent un document attestant leur immunité face au Covid-19. Pour les autres, un test négatif de moins de 72 heures ou une preuve de guérison sont admis pour posséder le laissez-passer sanitaire. L’exécutif espère ainsi échapper à un nouveau confinement, «qui serait déplorable pour l’économie», a rappelé le premier ministre.

Éviter à tout prix un reconfinement

Depuis deux mois, le spectre d’un reconfinement hante les esprits du gouvernement israélien qui multiplie les mesures pour ne pas avoir à le décréter. Le 25 juin dernier, le port du masque redevient obligatoire dans les lieux publics fermés. Les jauges dans les commerces et lors des rassemblements font aussi leur retour. Seules 50 personnes en intérieur et 1000 en extérieur sont désormais admises et toujours à condition de présenter un passe sanitaire valide.

Un autre point inquiète les autorités. Même si 80% de la population adulte est vaccinée, la réponse immunitaire semble plus faible que prévu au vu du taux important de réinfection. Un constat qui n’a pourtant pas remis en cause la stratégie vaccinale. Au contraire. Le gouvernement redouble d’efforts pour inciter les derniers récalcitrants à se rendre en centre de vaccination. «Les antivaccins mettent en danger leur entourage et la liberté des citoyens israéliens. Ils mettent en péril notre liberté de travailler, d’étudier et de se retrouver en famille. Ils nous font du mal à tous», a tempêté Naftali Bennett le 25 juillet dernier. Pour les convaincre, le premier ministre assure que les injections ne sont certes pas magiques mais permettent de limiter les décès et les formes graves de la maladie. Un avis partagé par le professeur Eli Sprecher, chef du département de dermatologie à l’hôpital Ichilov à Tel-Aviv, interrogé par Le Monde.«Quand on regarde les hospitalisations, on est à un quart voire un cinquième des chiffres d’il y a quelques mois, avec le même nombre de nouveaux cas. […] Il n’y a pratiquement pas de décès. Les patients hospitalisés sortent aussi en moyenne plus tôt.» Si la courbe du nombre de patients hospitalisés par million d’habitants est moins élevée que lors des précédentes vagues du fait de la vaccination, la pente est toutefois raide.

© Our World In Data L’influence de la vaccination se perçoit aussi sur le nombre de personnes décédées du Covid-19, plus bas que lors des dernières vagues.

© Our World In Data Pour l’épidémiologiste et conseiller du gouvernement sur la gestion de la pandémie, Nadav Davidovitch, l’heure est à la vigilance maximale. Face à une nouvelle vague «qu’on ne pourra pas stopper», il appelle les citoyens à agir maintenant pour ne pas compromettre la rentrée de septembre. Une troisième dose a été proposée aux plus de 60 ans pour renforcer leur mémoire immunitaire affaiblie face à un contact accru au virus. Des stations de tests antigéniques rapides ont été installées à travers tout le pays et confiées au service d’urgence Magen David Adom. Le passe sanitaire élargi aux plus de 5 ans a aussi pour ambition de grossir la part des vaccinés parmi les plus jeunes dont seuls 40% des plus de 12 ans ont reçu une première injection.

Welcome Back!

Login to your account below

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Add New Playlist