Différents acteurs de Kédougou s’engagent dans la sensibilisation des communautés
Pour une meilleure prise en charge des droits des enfants et de la santé de la reproduction, différents acteurs de la région de Kédougou ( communicateurs traditionnels, leaders religieux….) qui ont été outillés par le projet Damcam (ma voix, ma santé) se sont engagés, hier, au sortir d’un atelier de deux jours, à sensibiliser les communautés* .
Ces acteurs veulent ainsi être des relais communautaires auprès des populations pour la promotion des droits des enfants. Pour le père Armel, curé de la mission catholique de Kédougou qui a exprimé sa gratitude au projet Damacam pour l’initiative prise d’organiser ces deux jours d’activités, cela a permis de les outiller sur les droits des enfants. “Nous accueillons positivement les éléments de formation que nous avons eus et qui vont nous aider à donner des connaissances sur les droits des enfants. Nous allons être les relais de Damacam pour faire progresser ces connaissances, pour aider les familles, les gens à éduquer les enfants selon les droit des enfants pour que ces enfants grandissent en tenant compte de leurs droits et de leurs devoirs” a-t-il annoncé. Tout comme s’y sont engagés les autres participants. Il a fait comprendre que plusieurs thématiques liées aux droits des enfants ont été abordées à cette occasion. “Par exemple nous avons parlé des mariages précoces. Donc nous prenons l’engagement d’aller auprès des parents pour leur faire comprendre que les filles qui trouvent des grossesses très tôt, elles encourent des risques de mourir et l’idéal pour nous serait qu’elles évitent tôt les grossesses et s’abstiennent. Ça va les aider aussi à faire les études. C’est notre devoir de faire comprendre aux populations que ce n’est pas nécessaire de donner des filles en mariage précocement car ça hypothèque leur avenir. Cette formation nous a permis d’être outillés pour accompagner les enfants en tenant compte des droits des enfants et de ce que l’Etat prévoit là-dessus” a partagé le curé de la mission catholique de Kkédougou
De son côté, le responsable de l’éducation et de la formation du projet Damcam, Amadou Diouldé Diallo a indiqué que c’étaient des moments extrêmement importants parce que ce sont non seulement des leaders mais aussi des porteurs de voix écoutés dans la région. “Nous avons vraiment senti l’intérêt de ces acteurs lors de la rencontre. Ils ont exprimé leur souhait d’être accompagné et ils ont formulé surtout des engagements pour la sensibilisation, en nous faisant comprendre que c’est de leur responsabilités de soutenir et de partager le contenu qu’ils ont reçus ici. Je pense que si nous faisons un suivi , nous allons avoir d’excellents résultats sur le terrain. Nous souhaitons que ces acteurs-là puissent contribuer à la sensibilisation des communautés sur les questions liées aux droits des enfants et à la santé de la reproduction” a dit Amadou Diouldé Diallo. Il n’a pas manqué de rappeler que durant ces deux jours que l’accent a été mis sur sur les questions de droits de l’enfant, sur l’aspect genre, sur la problématique de la santé de la reproduction des jeunes filles dans la région. “Aujourd’hui nous assistons à énormément de grossesses précoces, de mariages d’enfants, des Ist, des jeunes filles qui ont subi l’excision. Ce sont des des choses sur lesquelles on doit tous , ensemble, avec les acteurs , communiquer, sensibiliser et amener la population à mieux s’approprier les bonnes pratiques afin que les jeunes filles puissebt s’épanouir dans de bonnes conditions” a-t-il complété. Amadou DIOP