Cette dixième édition célébrée hier le 11 octobre a été placée sous le thème : “toutes les filles, un accès à l’information numérique sur la santé sexuelle et reproductive”. Occasion saisie par le projet Damcam pour faire découvrir aux filles le laboratoire d’apprentissage mobile (Lam) mis en place à Bandafassi pour permettre un meilleur accès des adolescents aux informations sur la santé sexuelle et reproductive. Sur place, les filles ont aussi eu droit à des panels et prestations axés sur le leadership féminin, sur les droits des enfants et l’accès au numérique…
Se félicitant du choix du projet de Damcam de célébrer cette journée dans sa localité, le sous-prefet de Bandafassi Lamine Diop a indiqué que le thème de cette année est d’une importance capitale. “ Si les filles s’approprient le numérique et en font un bon usage, nous ne pouvons que nous en féliciter. C’est une joie de pouvoir rassembler toutes ces personnes et les sensibiliser sur les violences physiques constatées à l’endroit des filles et également sur l’utilisation de ces outils numériques. Parce qu’aujourd’hui ces technologies de l’information et de la communication sont à l’ordre du jour” a fait comprendre Lamine Diop. Mais il il faudrait, a-t-il poursuivi, sensibiliser les filles, mettre l’accent sur l’utilisation, sur les avantages de ces numériques. “Et le laboratoire d’apprentissage mobile que Damcam a eu à installer au niveau de la mairie est un espace qui permettra aux enfants de pouvoir avoir toutes les informations relatives à la santé de la reproduction” a-t-il partagé.
Mais encore, “nous célébrons cette journée avec nos différents partenaires. Dans la mise en oeuvre du projet Damcam, il y a une stratégie qui a été développée pour permettre aux adolescents d’avoir accès à l’information. Et dans la commune de Bandafasso, on a installé un Lam qui permet aux adolescents de l’arrondissement de Bandafassi accéder aux informations sur la santé de la reproduction, aux droits des enfants, au genre” a appuyé Annique Diouma Ndione, responsable santé sexuelle et reproductive du projet Damcam.
Tout au plus, “il y a eu un travail préalable qui a été fait. Il s’agissait de trier les informations utiles pour les adolescents qui doivent utiliser ce Lam-là. Le contenue est assez fourni dans. Les tablettes et cela permettra aux adolescents par rapport à leur âge, d’accéder à ces informations” a-t-elle rassuré.
Pour la présidente de l’association genre équité et développement, Tabara Cissokho, cette journée est un moment pour les filles de partager, un moment de faire le bilan, de voir quelle est l’évolution de la situation des filles en matière de droits, de violence, d’effectivité des lois votées en faveur des filles. “C’est de par ces résultats-là, que les jeunes filles peuvent faire des plaidoyers auprès des autorités pour que des décisions idoines soient prises en matière de lois et autres” a-t-elle élucidé.
Pour le tout, “nous commémorons le dixième anniversaire de la journée internationale des filles. C’est une occasion de mettre l’accent sur tous les défis et obstacles qui empêchent les filles de rester à l’école, de réussir et être des actrices incontournables dans le processus du développement. Ça va permettre aux filles de prendre la parole et de dire par exemple nous voulons que nos droits soient respectés mais aussi aux décideurs, de prendre des politiques qui vont tenir en compte les droits des filles. Et le numérique va être un facilitateur pour l’émancipation des filles” a complété Aminata Sankhé, psychologue-conseillère et responsable du bureau enfant, genre et appui psychosocial au niveau du centre academique de l‘orientation scolaire et professionnelle (Caosp) de Kédougou.
Amadou DIOP