*Le projet Damcam veut arriver à des « consensus forts » avec les chefs religieux sur la question*
*Le projet Damcam (ma voix , ma santé) organise pour deux jours, un atelier de sensibilisation des chefs religieux sur la santé sexuelle et reproductive. L’idée est de renforcer les connaissances des guides religieux et des responsables de structures sanitaires confessionnelles en santé sexuelle et reproductive et sur les droits de l’enfant et l’égalité de genre en vue de parvenir à des « consensus pour mieux communiquer sur la question auprès des communautés* .
De façon spécifique, le projet Damcam (ma voix, ma santé) entend arriver à une meilleure sensibilisation des guides religieux et des responsables de structures sanitaires confessionnelles sur leurs rôles et responsabilités de vulgariser le recours aux services de santé et le paquet de services disponible, au développement des actions de prévention et d’éducation à la santé avec les guides religieux et des responsables de structures sanitaires confessionnelles, entre autres. « Nous avons réunis les guides religieux de la communauté chrétienne et musulmane pour sensibiliser, partager, échanger sur la question de la santé de reproduction des adolescents et sur la question de leurs droits. Les guides religieux sont nos garants sur le plan de la foi et ce sont des traits-d ’union entre les projets que nous sommes et la communauté. C’est un moyen d’échanger pour trouver des points de convergence et des consensus forts pour mieux communiquer avec les communautés afin de les impacter positivement sur la question de la prise en compte des droits des adolescents sur la question de la santé de la reproduction » a éclairé Dr Oumar Diallo, coordonnateur principal du projet Damcam. Mieux et de l’avis du médecin-chef de région, Ababacar Mbaye, c’est important de clarifier la question auprès des chefs religieux pour qu’ils soient des relais auprès des communautés. «C’est pourquoi on a sollicité les religieux pour sensibiliser les communautés. Il y a un problème d’information au niveau des adolescents sur les risques de maladies. On pense qu’avec les programmes de santé qui sont là, la sensibilisation va continuer » a-t-il indiqué. Intervenant sur les Droits des enfants et les cas de violation des adolescents les plus récurrents dans la région de Kédougou, le président du Tribunal de Grande instance de Kédougou, Aliou Diallo a fait comprendre que pour le cas particulier de Kédougou, les enfants sont souvent victimes d’abus sexuel, des cas de viol et d’attentat à la pudeur, de pédophilie. « Les enfants ont des droits sacrés, donc il faut veiller à ce qu’on ne porte pas atteinte à ces droits. Surtout au niveau des sites d’orpaillage. Tout le problème de Kédougou c’est à cause de l’exploitation de l’or que ce soit industrielle ou artisanale parce qu’il y a beaucoup d’atteinte aux droits des enfants dans les sites d’orpaillage. Il y a aussi les cas de mariages précoces, de grossesses précoces. Il y a aussi le problème lié à l’état civile » a-t-il alerté. C’est pourquoi il invite à la prévention. « Il faut prendre des mesures pour mettre les enfants dans de bonnes conditions. Il faut veiller à ce que l’enfant puisse bénéficier de mesures d’assistance éducative, protéger les enfants contre les mariages et les grossesses précoces » a-t-il indiqué.
« Cette rencontre est salutaire. C’est une excellente chose car les enfants sont l’avenir de demain. Ce qui s’est dit ici est important pour les adolescents. Nous devons les accompagner et préserver leurs droits, leur donner une bonne éducation, une bonne formation pour leur bien-être et pour l’avenir de notre pays » a complété Thierno Moctar Ba, Imam de la Mosquée Al Khaira de Kédougou. *Amadou DIOP*